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MICHEL BOUVARD & FRANÇOIS ESPINASSE
Indépendamment de ce procédé d’écriture,
d’autres éléments rapprochent parfois certaines
de ces cantates. L’air de la cantate 68 évoqué plus
haut est par exemple très étroitement inspiré
du n°13, « Weil die wollenreichen Heerden », de
la cantate de la chasse BWV 208. Mais dans cette
œuvre, c’est en l’occurrence l’Aria de la déesse des
troupeaux Pales,
Schafe können sicher weiden
,
qu’André Isoir choisit de traiter en augmentant
là encore le matériau de base. La réalisation d’un
continuo et parfois l’invention d’un contrechant
de la partie soliste viennent nourrir à l’orgue cette
page de caractère pastoral, associant initialement
deux flûtes à bec à la voix et à la basse continue.