

NICOLAS DAUTRICOURT & JUHO POHJONEN 15
Parlez-nous de votre travail commun…
N.D. :
Rétrospectivement, je suis stupéfait par le travail colossal qu’il a fallu effectuer
pour ces Sonates. On n’imagine pas à quel point les voix des deux instruments sont
imbriquées les unes dans les autres. Il faut apporter un soin extrême aux moindres
détails pour approfondir la lecture. Nous avons fait quelques choix musicaux, dans
les ornements, par exemple. Lors des sessions d’enregistrement, les grandes prises
ont prévalu.
J.P. :
Nous avons échangé durant plusieurs mois pour trouver les tempi justes de
chaque mouvement et aborder des détails au sein des Sonates. Puis nous avons
travaillé chacun de notre côté pour que tout soit parfait lors de l’enregistrement.
Cela a préservé la sincérité et la fraîcheur de notre jeu et, nous le pensons, supprimé
le risque de prises moins inspirées lorsque l’on se retrouve en studio, sans la
présence du public.
« Comme tout ce qui est précaire, délicieux, irréversible -
une bouffée de passé respiré fugitivement dans un parfum,
un souvenir de notre jeunesse révolue, la musique fait de
l’homme un être absurde et passionné. »
Vladimir Jankélévitch