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DANA CIOCARLIE
C’est le cas à la fin des
Kinderszenen
. « L’enfant s’endort », avant-dernière pièce du
cycle d’une profonde tendresse, nous entraîne dans une atmosphère onirique avec
ses harmonies nébuleuses. Une fois le sommeil engagé, le poète prend la parole
pour clore le cycle. « Le poète parle » prolonge le songe à mi-voix et nous berce
dans une douce quiétude, avant de quitter la scène sur la pointe des pieds, nous
laissant à notre rêverie diffuse dans ce « calme heureux de l’enfance » si bien décrit
par Friedrich Hölderlin.