

On ne peut pas mettre en route la créativité comme on
ouvre un robinet...
L’art est un labeur d’amour, de patience et de concentration. Brusquer
son processus par des obligations, des critères, des quotas, c’est l’abimer,
le déformer, le tuer lentement. Comme à la nature, on doit laisser à l’art le
temps de se développer et de mûrir, pour qu’alors s’offre à nos sens la plus
belle œuvre possible.
Suivant ce principe, La Dolce Volta préfère privilégier la qualité sur la
quantité. La production se limite à quatre ou cinq albums par an, mais
chacun d’eux est le fruit d’un long travail de perfectionnement, et surtout,
d’une relation particulière entre l’interprète et le compositeur. La virtuosité
des artistes se double de leur sentiment personnel et ineffable, un sentiment
qui ne peut être exprimé que par la musique.
Comme, enfin, les bijoux dignes de ce nom ne s’offrent que dans des écrins,
les disques de la Dolce Volta sont des petites œuvres en eux-mêmes, de
véritables objets d’art : chaque pochette est gratifiée d’une illustration
originale ; à l’intérieur, une fois ouvert l’emballage cartonné et illustré, le
disque s’accompagne d’un livret dans lequel est traduite en plusieurs langues
une entrevue inédite avec l’interprète. L’objet est scellé par un ruban qui
l’entoure, sur lequel est inscrit le nom de l’interprète, celui du compositeur,
et l’œuvre jouée.
Pour la Dolce Volta, la musique n’est pas un produit qu’on emballe et qu’on
vend. Comme lesbelles chosesde cemonde, elledoit se former naturellement,
faire l’objet de soins raffinés, et s’offrir comme une fleur exquise.
C’est l’engagement de la Dolce Volta que la musique reste
une affaire d’élégance et de beauté sans concession.
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