

INTEGRALE DES QUINTETTES À CORDES 19
On comprend mieux l’atmosphère tendue et rarement sereine des deux
Quintettes, surtout le second. Pour autant, stimulé par les possibilités de
l’écriture à cinq archets, Wolfgang Amadeus y multiplie les innovations : rôle
accru, quasi indépendant du violoncelle, mis en vedette au tout début du
KV515 ; déconstruction de la forme sonate ; construction thématique
inhabituelle (le premier thème de KV516 s’étend sur 29 mesures) ; longue
introduction lente du rondo final du deuxième Quintette.
Cette richesse est particulièrement
mise en lumière par les Talich : la
clarté des plans sonores, la virtuosité
de chaque interprète (le premier
violon, les altistes, le violoncelliste !),
la ténébreuse beauté de leurs
sonorités décryptent ces deux
partitions tout en préservant le
lyrisme et le dramatisme.