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Jean de Brunhoff est mobilisé en avril 1918 et ne sera démobilisé qu’en juillet 1921.
Il souhaite devenir peintre. Il se forme à L’ Académie de la Grande Chaumière
et fera plusieurs séjours dans la région de Saint-Tropez. Il épouse en 1924 une
jeune pianiste, Cécile Sabouraud. Un premier fils, Laurent, naît en août 1925, un
second, Mathieu, en juillet 1926. Il expose entre 1924 et 1932, mais il n’y a là rien
qui lui permette de gagner sa vie et de se faire un nom. Des signes de tuberculose
se manifestent en 1928. Il sera assez rapidement considéré comme guéri, mais
avec recommandation de prendre beaucoup de repos et de vivre pour partie à la
campagne, pour partie à la montagne.
C’est un menu fait de la vie familiale qui va l’amener à passer de la peinture à
l’album pour enfants. Un soir de l’été 1930, dans la maison de son beau-père à
Chessy-sur-Marne, Cécile de Brunhoff improvise une histoire pour Mathieu qui a
mal au ventre, celle d’un « bébé éléphant » dont un « vilain chasseur » a tué lamère
et qui s’enfuit vers le monde des hommes, où il est recueilli par « la vieille dame ».
Le personnage de Babar est né.