LDV121

12 TRANSCRIPTIONS & PARAPHRASES Sur sa table à écrire, Florian cherche à faire sonner son piano autrement, à le faire renaître sans cesse, à le transformer en big band en imitant des batteries, des accords qui se frottent voluptueusement, à le transformer en grand orchestre symphonique en y ajoutant des épices venues des mondes qui tournent dans sa tête. La transcription est une illusion, elle vous rappelle un moment de musique, mais elle en est un autre. C’est une traduction qui porte en elle son flux expressif initial mais désormais parsemé des millions de stimuli culturels de son nouveau terreau : le piano de Florian Noack. Florian n’imite pas un instrument ou l’autre, il ne recopie pas la musique d’un autre, il veut entendre son piano autrement. Dans cette joie frénétique de l’écriture, Florian se love dans cette zone grise entre le compositeur et l’interprète, rééquilibrant la dualité qui oppose le génie créateur au passeur de musique. Florian Noack transcrit encore et encore, voyant le temps passer, la fin de la vie approcher inexorablement, même d’un jeune homme, et c’est une FAIM de vie qui s’empare de lui. Il dévore les miracles, les rencontres, les valeurs qui l’effleurent et les fixent sur le papier avant de les jouer, parce qu’elles pourraient ne plus jamais revenir.

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