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QUATUOR TALICH
Dès sa première édition parue chez Artaria, à Vienne, la version pour orchestre
connut un succès retentissant. Il est vrai que la production du compositeur
était alors remarquable. Il écrivit sa partition alors qu’il était également en
plein travail sur les six
Symphonies Parisiennes
payées à prix d’or par le Comte
d’Ogny qui organisait des concerts pour la Loge Olympique.
Dans la foulée de l’édition des
Sept Dernières Paroles du Christ en Croix
, Haydn réalisa la
même année, en 1787, une transcription pour quatuor à cordes. Enfin, il donna son
accord en vue d’une adaptation pour piano seul.A Londres, en 1791, il donna les deux
versions, celle pour orchestre et en quatuor. Ce fut un triomphe.
L’année suivante, en 1795, à Passau, il entendit lors d’un concert l’ajout d’un texte à
son œuvre orchestrale. Intéressé, mais guère satisfait du résultat, il préféra rédiger
de nouvelles parties vocales à partir d’un texte du baron Gottfried van Swieten
(1733-1803), celui-là même qui allait réaliser les livrets de
La Création
et des
Saisons
.
L’orchestration originale – ironie de l’Histoire, elle ne fut publiée en édition critique
qu’en 1959 – fut largement remaniée au fur et à mesure de la composition de ce qui
allait devenir un oratorio. Celui-ci connut dans les années suivantes une notoriété
bien inférieure à celle des versions instrumentales originales.