

GARY HOFFMAN // DAVID SELIG 7
Paris, le 10 février 2012
Alain COCHARD : Dans quelles circonstances votre collaboration
a-t-elle débuté ?
David SELIG
: Au printemps de 1986, j’ai reçu un coup de téléphone de Christian
Ivaldi me disant, sans me préciser son nom, qu’un très bon violoncelliste candidat
au Concours Rostropovitch était à la recherche d’un pianiste pour l’accompagner.
J’ai accepté, Gary m’a ensuite appelé des États-Unis et est arrivé à Paris pour passer
le Concours. J’ai des souvenirs très forts de nos premiers moments de musique ;
du premier mouvement de la
Première Sonate
de Brahms par lequel nous avons
commencé à travailler. Tout s’est fait très souplement et très naturellement. Le
Concours s’est, comme l’on sait, bien passé pour Gary
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et nous avons rapidement eu
des occasions de jouer à Paris et ailleurs.
Gary HOFFMAN
: On arrive à jouer avec tout le monde, mais avec David j’ai senti
dès les premières secondes que c’était autre chose. A partir de là, nous sommes
devenus des amis très proches. Nos répétitions ne sont pas des moments où nous
avons par avance décidé de faire ceci ou cela. Nous partons de la musique et nos
choix se font naturellement, de manière instinctive. Avec David je ne me pose pas
de questions, je joue – que rêver de mieux ?