

MOZART_SONATES K.331, 280, 333 11
Dans les années cinquante, vous aviez déjà gravé des sonates de Mozart.
Avez-vous réécouté ces enregistrements ?
Non. En vérité, c’est une intégrale des sonates que j’avais enregistrée à Bruxelles sur un
piano Bösendorfer. Mais, des bandes ont été perdues. Finalement, après l’enregistrement que
je viens de réaliser dans d’excellentes conditions, je ne serais pas mécontent de refaire une
intégrale…
L’acoustique d’une salle influence-t-elle votre jeu?
En effet. J’adapte mon jeu à chaque lieu. Je demande parfois à déplacer le piano. Il arrivait
qu’Elisabeth Schwarzkopf cherche pendant une heure l’endroit idéal pour se placer sur scène !
Depuis des années, j’ai pris l’habitude de diriger mentalement le son que je produis. J’imagine
atteindre tel ou tel endroit de la salle.
Une dernière question, qui aurait pu être aussi la première : pourquoi avoir
choisi d’enregistrer des œuvres de Mozart?
Mozart me fait du bien. Il m’aide à vivre.
«Mozart me
fait du bien
.
Il m’aide
à vivre.»