LDV95
8 LISZT • INSPIRATIONS Deux consoles sont à la disposition des organistes. L’une est directement accolée à l’orgue et l’autre a été installée, pour l’enregistrement, sur la scène de la Philharmonie, à la place du chef d’orchestre. Quelles sensations cela vous a-t-il procurées ? Le « drame » de l’organiste qui joue à la console mécanique, est certes de sentir sous ses doigts le vent produit par l’instrument (en totale interaction avec la « machine-orgue », donc), mais de ne rien entendre car il est assis en-dessous des tuyaux... L’orgue de la Philharmonie ayant une très grande largeur, on ne peut que difficilement percevoir les plans sonores situés à quinze mètres de la console. En étant placé sur scène et donc loin de l’instrument, le rapport physique a malheureusement disparu. En revanche, on bénéficie de la globalité du son, celle ressentie par le chef d’orchestre et donc par l’auditeur. Le rendu musical est tout autre et correspond exactement à cette célèbre phrase de César Franck : « Mon orgue, c’est un orchestre ! ».
RkJQdWJsaXNoZXIy OTAwOTQx