LDV92

13 JEAN-PHILIPPE COLLARD ∙ BILKENT SYMPHONY ORCHESTRA, EMIL TABAKOV Quels sont les points les plus délicats dans l’exécution de ce concerto ? Le plus difficile des trois mouvements reste l’ Allegro moderato final, en raison des rapports de force entre piano et orchestre, et pour la virtuosité pianistique qu’il exige – les grands arpèges se révèlent d’exécution délicate. D’une fraîcheur avenante, le Concerto (1882-83) de Rimski-Korsakov est encore plus négligé que celui de Scriabine. Sviatoslav Richter était, parmi les grands pianistes, un des très rares à l’avoir mis à son répertoire. Lisztien dans la forme – il est d’un seul tenant, tout en comportant plusieurs sections – comme dans certains aspects pianistiques, il marque par son thème récurrent, issu d’une anthologie d’airs traditionnels publiée par Balakirev. Jeme souviens avoir été particulièrement attendri par ce thème lors du déchiffrage. Cela a été une formidable expérience de découvrir avec les musiciens cette œuvre si pleine de charme, qui n’est pas très exigeante pianistiquement.

RkJQdWJsaXNoZXIy OTAwOTQx