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12 ALEXANDRE SCRIABINE ∙ NIKOLAÏ RIMSKI-KORSAKOV Écrit en 1896, le Concerto de Scriabine fait office de plat de consistance de votre album. Une œuvre d’un grand éclat, effervescente parfois, jusqu’à la passion. La rêverie très pure, très simple, mâtinée de fantaisie de l’ Andante n’est pas le moindre de ses attraits. En quoi l’aimez-vous ? Dès l’entrée du premier mouvement, on accède à un univers singulier, une vérité de l’instant, avec ses envolées lyriques, ses phrases amoureuses. Je me damnerais pour jouer ce concerto en public, ce que je n’ai pas fait, hormis en Turquie. Justement, comment avez-vous été amené à y enregistrer cet album ? J’ai beaucoup joué dans ce pays, en particulier parce qu’à l’université de Bilkent enseignaient des immigrés russes – l’orchestre de Bilkent en était composé à 90%. On y faisait de la musique avec authenticité, le cœur des musiciens vibrait à la slave. J’y ai fait une seconde intégrale des concertos de Rachmaninov, qui n’est pas encore parue. Je me suis très bien entendu avec le chef bulgare Emil Tabakov. Un formidable souvenir !
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