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6 LIAPOUNOV • 12 ÉTUDES D’EXÉCUTION TRANSCENDANTE Liapounov vénérait Liszt ; il lui dédia « spirituellement » ses Études qu’il qualifia « d’exécution transcendante », comme celles de son prestigieux ainé. Certaines de ces études semblent de véritables décalques, parfois jusqu’au pastiche : Carillon (Harmonies du soir chez Liszt ), Harpes éoliennes (Chasse-Neige), Rondes des sylphes (Feux-Follets), Nuit d’été (Ricordanza) ; sans parler de l’ Elégie finale, « en mémoire de François Liszt », composée sciemment dans le style hongrois ! En quoi sont-elles effectivement « transcendantes » selon vous ? Est-ce, comme chez Liszt, du fait d’un dépassement poétique et quasi spirituel de la matière technique ? Le cycle de Liapounov est en effet davantage qu’un hommage : c’est un prolongement de celui de Liszt. On sait que ce dernier avait initialement prévu un ensemble de vingt-quatre études, couvrant toutes les tonalités majeures et mineures. Il n’en écrira que douze. C’est cet édifice inachevé que Liapounov cherchera à compléter, s’emparant des tonalités manquantes, et reprenant le flambeau là où Liszt l’avait laissé.

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