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FLORIAN NOACK 13 Mais c’est aussi sans doute ce qui m’a rapproché, très vite, de la musique de Liapounov. Au-delà de sa mission (il fut chargé par la Société impériale de Géographie de collecter des chants populaires russes), une grande partie de ses pages, qu’elle soit authentiquement inspirée par le folklore ou non, est colorée de modalismes, qui évoquent la Russie en ses différents aspects : slave, orthodoxe, ou caucasienne et plus orientale. En y ajoutant les influences de Chopin et de Liszt, et ce soin extraordinaire, presque obsessionnel, appliqué à l’écriture pianistique, attaché à extraire du piano des beautés dont cet instrument seul est capable, on aboutit à un univers profondément riche et coloré, et c’est ce qui m’a toujours séduit dans l’œuvre de Liapounov.

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