LDV90

FLORIAN NOACK 11 Scriabine, Rachmaninov et surtout Moussorgski parlent un idiome différent du sien ; l’œuvre pianistique de Tchaïkovski, à quelques exceptions près, n’en a ni les dimensions ni l’ambition instrumentale ; Borodine et Rimski-Korsakov n’ont presque rien écrit pour l’instrument. Et même de Balakirev, à qui il ressemble parfois si fort, il se distingue, par une forme de douceur et de tendresse bien à lui, par une ferveur et une fragilité caractéristiques. « Un imitateur, soit. Mais un créateur de beauté, ce qui ne devrait jamais être négligeable, quelque credo (esthétique, philosophique ou moral) que l’on mette en avant. Du reste, cette imitation consciente, et comme abreuvée jour après jour à la source, est-elle si rédhibitoire, aujourd’hui qu’on ne connaît guère davantage Balakirev ? » (Guy Sacre, La Musique de piano )

RkJQdWJsaXNoZXIy OTAwOTQx