LDV87
Pourquoi aller sur ce répertoire à deux pianos ? Vanessa Wagner — C’est une formation que je connais bien, que je pratique depuis longtemps et que je préfère nettement au quatre mains. Il existe une dimension euphorisante dans le deux pianos, très galvanisante, qui tient à la projection sonore, à l’impression d’avoir dix-huit voix ! Il faut être en symbiose, notamment dans les attaques. Il est impératif de ressentir les choses de façon quasi intuitive, car il n’y a pas la proximité physique et visuelle du quatre mains. La connexion se fait différemment entre les deux musiciens qui sont à l’écoute du souffle et de la rythmique de l’autre. C’est d’autant plus vrai dans ce répertoire à la fois hypnotique et rythmique, qui demande parfois une précision diabolique, notamment dans Hallelujah Junction de John Adams qui est à mon sens une des pièces les plus difficiles du répertoire à deux pianos. 8 THIS IS AMERICA!
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