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Anne et moi participions à une croisière musicale de presque deux semaines pendant lesquelles nous sommes devenues inséparables. Nous descendions à terre ensemble. À Tanger, nous sommes allées visiter le souk. Un jeune homme nous suivait et Anne lui a demandé pourquoi. Il a répondu qu’il était le fils du chef des pêcheurs de Tanger et qu’il désirait m’épouser en échange de quelques kilos d’or et de quatre dizaines de chameaux. Anne, avec autorité, pensant que le nombre de chameaux était bien insuffisant se chargea des négociations… qui n’aboutirent pas… Pour le concert final de cette croisière, nous avions décidé de jouer une sonate de Mozart à quatre mains. Ce quatre mains, symbole de la musique en famille, nous avons su le reprendre, le retrouver au fil des années parfois sous la forme du deux pianos. Ces concerts ont jalonné les années comme un parcours étoilé commencé la nuit où nous avions traversé l’Équateur sous un ciel de rêve. 36 BUBBLES
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