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10 SCHUBERT ∙ ROSAMUNDE, LA JEUNE FILLE ET LA MORT L’extraordinaire Menuetto est parfaitement envoutant. Nous voilà au cœur du mystère schubertien, avec ces râles du violoncelle comme un appel vers les gouffres. Ce mouvement, qui reprend le début du Lied Die Götter Griechenlands , n’a pas été le plus facile à enregistrer, car il ouvre de nombreuses possibilités en termes de tempo, de caractère. Est-ce une danse dont il faudrait mettre en avant la légèreté, ou au contraire l’ombre se fait-elle encore plus forte que dans les autres volets ? On dirait une valse au premier abord. Mais par l’utilisation de teintes très sombres, Schubert transfigure la valse viennoise, pour en faire quelque chose d’étrange et fantomatique. Le Trio , pastoral, solaire et le finale, une scène de fête populaire sans nuages et d’une simplicité rustique, apportent un fort contraste.
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