LDV80
8 BEETHOVEN_ SONATES POUR PIANO NOS 21 & 29 mais on peut aller beaucoup plus loin dans l’étendue des nuances par exemple, notamment dans les piano . La marge de manœuvre est énorme. J’ai appris à jouer plus doucement, plus bas. Inutile de jouer « trop », ça sonne… j’allais dire tout seul. L’enregistrement, c’est aussi unmiroir rythmique. On appréhende le temps musical de manière totalement différente. J’ai de ce fait préféré enregistrer avec partition, j’avais besoin d’être proche du texte, dans tous les sens du terme. L’aviez-vous annotée spécialement en prévision de l’enregistrement ? Pas tant que ça en réalité. D’ailleurs, quand il y a trop de choses d’écrites sur la partition, j’aime bien la racheter. Attention, je garde tous mes exemplaires, pour les doigtés etc. Ce que Beethoven a écrit peut suffire, tout est dans la manière de le faire ensuite, évidemment. Une note, c’est sacré, on n’a pas le droit d’oublier... Lorsque j’ai joué avec le texte, il paraît qu’on entendait une vraie différence. Êtes-vous arrivé stressé ? Je me suis montré particulièrement intransigeant avec moi-même dans les jours qui ont précédé. On sait que le micro ne pardonne pas. Il faut donc tout ré-ouvrir, réinterroger, et faireunevéritable chasseauxdéfauts.Despetitesnotesqui passent, des nuances qu’on oublie ou qu’au contraire on fait un peu automatiquement. Si on oublie le souffle, cela s’entend. On a bien travaillé, je crois ! Ce fut une montée en puissance. Notamment la fugue. Assez libérateur quand on a une prise satisfaisante.
RkJQdWJsaXNoZXIy NjI2ODEz