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JEAN-PHILIPPE COLLARD 7 Partagez-vous la fascination de Granados à l’endroit de Goya ? Vous a-t-il semblé nécessaire de vous immerger dans sa peinture et le monde de la galanterie espagnole du XVIII e siècle pour y trouver l’inspiration propre à votre interprétation des Goyescas ? Je n’ai nullement cherché àm’approcher du travail du peintre pour essayer de percer le mystère de l’inspiration du compositeur. Ce que révèle la peinture de Goya dans l’écriture de Granados appartient aumonde intime du compositeur. La translation, à l’intérieur de laquelle l’imaginaire prend toute sa part, est ici un acte personnel qui ne nécessite pas, à mon avis, de faire l’objet d’une analyse. Il m’apparaît en effet que la démarche, l’engagement musical, la spontanéité d’écriture de ce recueil s’alourdiraient d’une telle réflexion, laquelle, inévitablement, encadrerait cette exubérance et la ponctuerait de codes. A l’inverse, je ne m’interdis pas de regarder aujourd’hui l’œuvre de Goya au travers de la musique de Granados…

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