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XAVIER PHILLIPS & ANNE GASTINEL 9 même si nous le traduisons différemment ; c’est pour cela que notre entente fonctionne. Xavier a été l’initiateur d’un projet qui nous a conduits à nous plonger dans un univers musical à nul autre comparable. Offenbach arrive à un équilibre quasi parfait entre quelque chose de très léger, de très simple dans le bon sens du terme, et une profondeur, une beauté incroyables. Nous nous en sommes fait la réflexion face à chacun des mouvements lents. Je connaissais ces duos, mais de m’y replonger dans la perspective de l’enregistrementm’a permis de les redécouvrir, et particulièrement une délicatesse, une poésie et, je le répète, une profondeur, infiniment séduisantes que l’onn’associe pas immédiatement à des partitions trop souvent envisagées sous leur seul aspect virtuose. Comment votre choix parmi l’ensemble des duos s’est-il effectué ? Xavier Phillips : Nous avons rapidement écarté les premières lettres – il s’agit là d’ouvrages pédagogiques destinés à des étudiants –, mais nous ne nous sommes pas forcément orientés uniquement vers des choses follement difficiles. Le second duo de la lettre F, le plus connu et charismatique des duos d’Offenbach, a été retenu, mais nous avons préféré oublier les numéros 1 et 3, moins inspirés. Nous avons en revanche enregistré les trois duos de la lettre E, que je connaissais assez mal avant deme lancer dans ce projet d’enregistrement et dont je suis littéralement tombé amoureux. Avec les duos des lettres C et D, ce programme offre une idée assez complète de ce qu’Offenbach peut donner au violoncelle, l’aspect musical nous ayant guidés avant tout.
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