14 BRAHMS | SONATES POUR CLARINETTE ET PIANO ∙ TRIO POUR COR Suit un Allegretto grazioso particulièrement serein, qui tranche avec cette émotion recueillie, déroulant une mélodie de caractère populaire, quasi dansante, presque naïve dans sa simplicité, encore renforcée par le Trio d’une grâce enfantine. Le final Vivace conserve cet aspect pastoral. Après un départ en forme de fanfare, de carillon presque, un rondo, plein de liesse champêtre, expose un motif enjoué qui alterne avec de courts couplets rivalisant d’inventivité et de charme ; de vie. La deuxième sonate n’a que trois mouvements, ce qui lui assure sans doute un climat plus unifié encore que la précédente. L’Allegro amabile, franchement « printanier », est introduit par un long thème tranquille et radieux (« aimable »), grande promenade musicale insouciante qui se répète et s’exalte sans douleur, s’agrémentant de deux autres thèmes, gommant tout véritable dramatisme jusqu’à la merveilleuse fin, là encore d’une troublante beauté. L’Allegro appassionato, d’une sombre énergie, apporte une touche épique proche de l’esprit rhapsodique qui traverse l’œuvre de Brahms ; un Trio en forme de marche austère s’interpose avant le retour de l’Allegro qui se termine dans l’apaisement.
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