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AMAURY COEYTAUX, GEOFFROY COUTEAU 13 Le troisième mouvement, Un poco presto e con sentimento , « l’une de ses plus ingénieuses inventions », si l’on en croit le critique Eduard Hanslick, proche de Brahms, est un merveilleux intermezzo d’esprit viennois, comme le compositeur en écrivit tant, un caprice fantasque, allègre et spirituel, interrompu par une sorte de bref contrechant lumineux, avant que ne revienne le thème quasi dansant au piano, s’évanouissant rapidement sur d’ultimes pirouettes du violon. Le Presto agitato final, d’emblée éruptif, s’élance vaillamment, comme une course, vite interrompu par un choral qui engendre une deuxième mélodie très expressive au violon. Le développement est très houleux, avant le retour du choral et la fin abrupte. C’est un Brahms épique qui s’affirme ici, retrouvant la verve farouche de sa jeunesse qui finalement ne l’aura pas quitté, des Ballades au Deuxième Concerto . De tous les grands compositeurs de l’histoire, Brahms est celui qui n’aura jamais vraiment vieilli, ne faisant que diversifier et varier ce qui aura toujours été là depuis ses vingt ans… C’est peut-être cette sensation atemporelle qui nous le rend si présent.
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