LDV49.1
15 LOUIS THIRY En 1972 se concrétise votre premier enregistrement discographique : la firme Calliope vous propose de graver les œuvres d’Olivier Messiaen. Comment est né ce projet ? André Isoir avait entrepris une Anthologie de la musique française pour orgue. Il était prévu que le volet contemporain soit consacré à Messiaen. Sachant que je jouais cette musique, André souhaita me confier cet enregistrement et me recommanda alors auprès de Calliope. Vous aviez donc travaillé lesœuvres deMessiaenavant la perspective de cet enregistrement… Oui, presque toutes. Après le Conservatoire de Paris, en 1959-1960, j’ai eu envie de prendre une sorte d’année sabbatique et j’ai accepté d’être titulaire de l’orgue de Baccarat en Meurthe-et-Moselle. Cette petite paroisse, calme et tranquille, me rapprochait de ma famille (je suis lorrain d’origine) et me laissait du temps pour un travail personnel. J’y avais quelques élèves en piano et en orgue ainsi qu’un instrument à ma disposition. Assez quelconque d’ailleurs… mais qui m’a permis de travailler une grande partie des œuvres de Messiaen que je me faisais dicter par mon épouse Bernadette (rencontrée à Baccarat…. Un peu grâce àMessiaen donc !) afin de les transcrire en braille.
RkJQdWJsaXNoZXIy NjI2ODEz