LDV49.1

13 LOUIS THIRY Vous y suivez bien sûr la classe d’orgue de Rolande Falcinelli, mais aussi les classes d’écriture. Notamment chez Simone Plé-Caussade, une personne étonnante ! Elle avait une manière de jouer énergique et très vivante. Elle analysait le Clavier bien tempéré en s’extasiant sur le fait que Jean-Sébastien Bach ait pris tant de liberté par rapport à la fugue d’école… donc par rapport à des règles qui n’existaient pas encore ! C’était étonnant. En un sens, elle nous apprenait l’admiration. Pour moi, le Conservatoire était avant tout un lieu de rencontre : j’avais notamment pour condisciples Xavier Darasse, Jean-Claude Henry, Claude Terrasse. J’ai l’impression d’avoir beaucoup plus appris par les amis que par les professeurs… Il y avait une telle diversité de points de vue et d’intérêts ! Un des avantages était que l’on allait souvent au concert, à toutes sortes de concerts : opéra, piano, orchestre, orgue évidemment. Ceci dit, au bout d’un moment, on a envie de partir et de poursuivre seul sa formation. C’est finalement par la réflexion personnelle que l’on apprend le plus.

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