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VANESSAWAGNER 9 Quel son avez-vous recherché pour restituer cette atmosphère si particulière à ce répertoire? J’ai joué ce programme sur le Steinway de la grande et magnifique salle de l’Arsenal de Metz. En collaboration étroite avec François Eckert, l’ingénieur du son, nous avons travaillé à une prise de son sur mesure pour ce répertoire. Nous avons recherché un son ample, quelque chose qui s’approchait presque de la sonorité d’une cathédrale. Je voulais à tout prix éviter une prise de son typique d’une certaine époque : un son direct, prosaïque, qui occulte la douceur et la tendresse des pièces de Liszt. Je souhaitais parvenir à un sentiment d’intimité, de recueillement et de solitude dans les pianissimo, et à une ampleur généreuse et bouillonnante dans les fortissimo. Ce programme conduit très loin dans l’introspection et la quête personnelle, à travers une expérience quasi extatique ou une sorte de dialogue avec soi-même. C’est pour cela que ces œuvres d’inspiration religieuse provoquent également des sentiments profondément humains : on peut les jouer et les écouter en faisant appel à une forme de spiritualité, plus qu’à un sentiment religieux.
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