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L’analyse vaudrait aussi pour Durch Adams Fall ; indépendamment d’une source musicale qui n’est plus ni religieuse ni latine, mais bien populaire avec une chanson narrant la bataille de Pavie, la mème ascèse contrapuntique, à la manière de Scheidt ou de Pachelbel, s’attache au message textuel implicite : tout a été corrompu par la chute d’Adam, comme le suggère un discours dépressif encore renforcé ici par la registration favorisant une idée d’altération sonore significative. Comme si l’interprète doublait la typologie du langage par celle des timbres, tout enmontrant comment, chez Bach, « l’intensité d’une pensée qui aspire à s’exprimer sans réticence et en toute sincérité est parfois telle qu’elle fait tort à la beauté purement musicale de ses ouvrages 10 ». Relevant du style figuré, le choral Wir glauben all an einen Gott n’échappe pas davantage à l’influence des formes vocales de la Renaissance, qui sont naturellement les mieux adaptées aux rapprochements préconisés avec le chant. Le chœur féminin est le medium du cantus firmus, en une sorte de psalmodie des versets de ce Credo allemand aux carrures si régulières. Dans lemême genre figuré, le choral Allein Gott in der Höh sei Ehr applique le style canonique à une mélodie inspirée pour sa part d’un Gloria pascal grégorien. 16 BACH_TE DEUM / DE PROFUNDIS 10.A. Schweitzer, op.cit., p. 218