LDV302

Et ce service s’inscrit à la croisée de nombreux chemins, cristallisant différents amalgames : celui des univers catholiques et protestants, par des emprunts aux sources grégoriennes comme à celles du chant allemand ; celui d’un cadre de virtuosité intellectuelle et d’unmonde d’expression populaire ; celui enfin des styles et des techniques de composition : simplement harmonisé pour le chœur ou pour les fidèles, avec le soutien variable mais non obligatoire du clavier susceptible de développer par ailleurs des épisodes ornementaux entre les versets, parfois seulement chiffré, ou encore préludé à l’orgue en des versions plus ou moins élaborées, le choral n’enferme pas le musicien dans un cadre contraint, mais offre à l’œuvre la liberté de la forme la plus appropriée au sens. Ces éléments sont ici condensés et témoignent de la plupart des procédés usités : de trois à six voix, du style motet archaïsant à celui de la fantaisie, des pièces fuguées ou figurées au choral orné, en passant par le trio. ANDRÉ ISOIR 13

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