51 NATALIE DESSAY ∙ PHILIPPE CASSARD Dès que la chance vous déteste, Dès que votre cœur est nerveux, Vous ne pouvez plus faire un geste, Pousser un sou sur le tableau Sans que la chance qui s'écarte Change les chiffres et les cartes Des tables de Monte-Carlo. Les voyous, les buses, les gales ! Ils m'ont mise dehors... dehors... Et ils m'accusent d'être sale, De porter malheur dans leurs salles, Dans leurs sales salles en stuc. Moi qui aurais donné mon truc À l'œil, au prince, à la princesse, Au Duc de Westminster, au Duc, Parfaitement. Faut que ça cesse, Qu'ils me criaient, votre boulot ! Votre boulot !... Ma découverte. J'en priverai les tables vertes. C'est bien fait pour Monte-Carlo. Monte-Carlo. Et maintenant, moi qui vous parle, Je n'avouerai pas les kilos Que j'ai perdus à Monte-Carle, Monte-Carle ou Monte-Carlo. Je suis une ombre de moi-même... Les martingales, les systèmes Et les croupiers qui ont le droit De taper de loin sur vos doigts Quand on peut faucher une mise. Et la pension où l’on doit Et toujours la même chemise Que l'angoisse trempe dans l'eau. Ils peuvent courir. Pas si bête. Cette nuit je pique une tête Dans la mer de Monte-Carlo. Monte-Carlo.
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