8 OISEAUX DE PASSAGE Natalie n’a jamais été, sur scène, aussi charismatique et étincelante que lors des grands rendez-vous : les premiers récitals au Carnegie Hall (elle, la diva assoluta du Met), à l’Opéra de Vienne (honorée du titre de Kammersängerin), à l’Opéra de Paris (qui l’avait portée en triomphe en 1992 après sa désormais légendaire Olympia des Contes d’Hoffmann), le Tokyo City Opera (pour nous, la plus belle salle du monde) et ses centaines d’admirateurs prêts à patienter deux heures pour obtenir son autographe. Sa concentration extrême et sa nature d’artiste à fleur de peau, toujours inspirée, généreuse, conquérante, chauffée à blanc par les innombrables heures de répétitions, m’ont donné plus d’une fois la chair de poule en l’accompagnant, et n’ont cessé par la suite de nourrir mon propre travail de musicien. Pour cette tournée d’adieux qui nous mènera en 2025 jusqu’à un ultime centtrente-cinquième concert, Natalie a souhaité rendre hommage à la musique américaine qu’elle connaît parfaitement et a toujours adorée. Férue de jazz (je me souviens de soirées avec elle au Village Vanguard et au Lincoln Center de New York), elle est aussi amateure des comédies musicales (nous avions vu Bette Midler à Broadway dans Mary Poppins) et de l’œuvre de Stephen Sondheim (dont elle a chanté Passion en 2016 au Théâtre du Châtelet à Paris). Lui et André Previn, Gian Carlo Menotti et Samuel Barber seront ainsi au programme de l’album et des concerts.
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