LDV148

15 MICHEL DALBERTO La virtuosité au service de la danse La Valse de l’opéra Faust, Concert Paraphrase d’après l’opéra de Gounod date de 1861. L’œuvre de Gounod, autant que celle de Bellini, stimula Liszt au point qu’il s’attacha aussi à la berceuse Les sabéennes de l'opéra La reine de Saba, et Les adieux, Rêverie sur un motif de l’opéra Roméo et Juliette. Le caractère spectaculaire de La Valse de l’opéra Faust se révèle dès les premières mesures avec une entrée sur scène d’une grandeur peu commune. De la masse sonore émerge la chorégraphie. Cette masse sonore surgit des profondeurs de la terre et inspira, peut-être, Ravel pour sa propre Valse. À l’interprète de traduire le chatoiement des décors, la peinture du mouvement qui n’est pas sans rappeler l’état de transe de Mephisto Valse quand bien même l’air du duo d’amour de l’acte II subjugue par sa tendresse envoûtante. « La virtuosité réside moins dans l’endurance éprouvée avec Réminiscences de Norma que dans les déplacements de plus en plus rapides des mains. Il est nécessaire de restituer le sentiment d’accélération, de colorer cette partition au point que certains interprètes l’ont enrichi d’ornements comme pour mieux en traduire le sentiment d’improvisation » conclut Michel Dalberto.

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