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11 MICHEL DALBERTO Brahms ou les variations de la virtuosité Pour bien des pianistes, les deux cahiers des Variations sur un thème de Paganini représentent un Graal en termes de difficulté technique, une « insurpassable perversité pianistique » comme le déclara Alfred Brendel. « Les variations de sorcières » appelées ainsi par Clara Schumann repoussent non seulement les limites techniques pianistiques de l’époque, mais elles réalisent une véritable étude de la polyphonie par l’évocation d’une succession d’impressions, de sentiments au sein d’une architecture rigoureuse. Pour Michel Dalberto « Brahms comme Schumann, Beethoven, Schönberg, Wagner ou Fauré, pense la musique horizontalement, de manière contrapuntique. L’harmonie découle du contrepoint et de la polyphonie. L’élément rythmique est une autre dimension essentielle de l’écriture de Brahms, qui emprunte largement aux atmosphères hongroises. Si je prétends que l’orchestre est sous-jacent dans le piano du compositeur, je peux également affirmer l’inverse ! »

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