LDV148

9 MICHEL DALBERTO Le choix des œuvres au programme de ce disque ne fut pas une mince affaire pour un soliste dont le répertoire comprend nombre de pages considérées comme « virtuoses ». Encore fallait-il qu’elles répondent aux impératifs du sujet. Michel Dalberto nous propose quelques pistes de réflexion. « Être un grand virtuose ne signifie pas nécessairement jouer plein de notes simultanément comme dans le Concerto pour piano n°3 de Rachmaninoff pour lequel chaque doigt est occupé. D’ailleurs, même un musicien professionnel ne peut entendre de la manière la plus nette ces dix notes à la fois. De fait, l’adage qui peut le plus peut le moins est… renversable ! En effet, une sonate de Mozart avec deux ou trois notes jouées distinctement à la fois ne nécessite, de la part de l’auditeur, aucune connaissance particulière en matière musicale. En revanche, cette musique dans les mouvements lents demande une tension - une attention - des plus aiguës pour ne pas briser la charge dramatique des phrases. Ne s’agit-il pas d’une autre expression de la virtuosité ? »

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