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8 VIRTUS Michel Dalberto précise un contexte social souvent minoré : « les compositeurs furent les premiers interprètes de leurs propres œuvres. Mozart, Beethoven et tant d’autres furent loués avant tout pour leurs capacités d’improvisateurs. Plus prosaïquement encore, lorsque les mécènes princiers se raréfièrent, il fallut attirer le public par un spectacle dont l’entrée devint par nécessité, payante. Accueillir un public de plus en plus nombreux dans des salles de plus en plus vastes nécessitait des instruments de plus en plus puissants. Le XIXe siècle accomplit les révolutions promises jusque dans la facture instrumentale. C’est précisément l’esprit ancien de la virtuosité qui m’intéresse et qui est l’objet de cet album. Pour tout dire, l’idée d’un tel récital m’est venue suite à une conversation avec mon agent japonais. Nous évoquions l’attirance des publics pour la virtuosité la plus spectaculaire. Je songeais également à un ouvrage qui m’avait marqué à sa parution, il y a trente ans : Petit Traité des grandes vertus du philosophe André Comte-Sponville. Me vint alors l’envie de cet éloge, aux sources de la virtuosité. »

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