LDV136

11 BEATRICE BERRUT La seconde pièce, La sirène bipolaire, est un clin d’œil à Ondine de Ravel, même si j’avais en tête la nymphe Lorelei, assise sur son rocher surplombant le Rhin. Ses harmonies sont ainsi directement inspirées de Wagner et de Liszt mais basculent parfois dans la dissonance. Il est question de l’intensité émotionnelle de la femme qui peut osciller entre rêverie et rage. Enfin, la troisième pièce, Elle n’a pas attendu son baiser pour se réveiller, évoque l’évolution d’une âme dont on entend tout d’abord la lamentation. Le même thème apparait ensuite harmonisé différemment, dans une atmosphère étrange, traduisant les questionnements intérieurs, pour évoluer vers un chant de victoire figurant l’épanouissement. J’évoque ici le processus d’individuation tel que le décrit le psychanalyste suisse Carl Gustav Jung dont les écrits m’ont beaucoup inspirée.

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