8 ABRACADABRA Et que ressentez-vous lorsque vous jouez l’étourdissant finale de L’Oiseau de feu caractérisé par ces trémolos de cordes et ces glissandi de harpes qui font tant d’effet à l’orchestre ? C’est absolument vertigineux ! J’ai l’impression que l’espace-temps se dilate. Le début de ce finale est l’un des plus beaux passages de la suite orchestrale. On est dans une intimité qui n’est pas sans évoquer l’univers brahmsien, avec ces solos de cor et cette si touchante tendresse au milieu de la barbarie. L’envoûtante berceuse qui précède laisse présager un épisode violent, à savoir la mort du roi Kastcheï. Mais ce dernier grand élan de la partition fait triompher l’amour et l’harmonie. On est alors emporté par le rythme, les accélérations, les scansions… Il faut souligner que c’est remarquablement écrit pour le piano.
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