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7 BEATRICE BERRUT Votre programme fait la part belle au ballet avec la paraphrase de Pabst sur La Belle au bois dormant de Tchaïkovski et la transcription d’Agosti de L’Oiseau de feu de Stravinsky. Dans quelle mesure la danse a-t-elle été l’une de vos sources d’inspiration ? J’ai collaboré récemment à un spectacle réunissant des champions de patinage artistique. L’une des chorégraphies, que je devais accompagner au piano, était basée sur L’Oiseau de feu. Grâce à ces danseurs sur glace, j’ai pu me connecter à cette musique, en percevoir le côté animal, ressentir la pulsation, les changements de rythme et la dimension infernale. La folie qui s’empare des corps dans ce ballet est révélatrice du langage inouï que Stravinski a développé. Eprouver cela au contact direct de la danse est une expérience exaltante.

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