19 TRIO SŌRA Joie qui disparaît dans l’Adagio mesto… Pauline : L’Adagio est d’une grande profondeur. La passion, la fougue n’ont plus cours. Il n’y a pas de retour en arrière possible. La perte est là, irrévocable. Mais le ton n’est pas pathétique. Il est celui d’une âme résignée. Fanny : Toutes les tensions ont disparu. Seule demeure l’infinie tristesse, et le compositeur s’abandonne à elle. Il ne lutte plus contre elle. Il est dans l’acceptation. Angèle : Ces quatre trios balisent à leur manière le long chemin de la vie de Johannes Brahms. Ils sont le reflet de ce qu’il a traversé intérieurement : la fougue de sa jeunesse, l’élan de l’amour, puis les épreuves, la sagesse, la résignation, la nostalgie. Voilà aussi pourquoi nous avons voulu cette intégrale : il nous fallait faire ce chemin avec lui, dans sa complétude.
RkJQdWJsaXNoZXIy OTAwOTQx