LDV132-3

16 BRAHMS ∙ TRIOS POUR PIANO, VIOLON ET VIOLONCELLE Son Andante grazioso contraste avec ses deux premiers mouvements. Qu’a-t-il de particulier ? Fanny : Dans cet Andante, le violon et le violoncelle chantent d’une même voix, comme dans le Premier Trio, alternant avec le piano qui reprend leurs phrases. Cela rend les choses difficiles pour les cordes ! Doivent-elles adopter la justesse du piano, ou rechercher celle d’un quatuor à cordes ? Pauline : Et que faire au piano ? Doit-on imiter les cordes à l’identique, ou peuton phraser différemment en usant de rubato ? Nous avons trouvé la réponse à cette interrogation grâce à une indication sur la partition : chaque fois que le piano reprend le thème des cordes, Brahms spécifie « dolce ». Utiliser le rubato, détendre la phrase, se l’approprier, une tentation pour la pianiste que je suis ! Cette nuance écrite m’a confortée dans ce choix interprétatif qui apporte une touche de tendresse et qui fait de ce mouvement une berceuse. Angèle : Après l’énonciation simple des cordes, le développement au piano appelle cette forme de liberté. Le piano devient alors maître du temps. Nous avons longuement débattu et joué plusieurs autres possibilités, mais cette proposition nous a convaincues unanimement.

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