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9 TRIO SŌRA Après une intégrale des trios de Beethoven, votre tout premier album, voici à nouveau une intégrale, celle des trios de Brahms. Pourquoi ce choix ? Pauline : Nous nous étions lancées dans l’intégrale des trios de Beethoven non sans frayeur : un Everest ! C’était un pari audacieux pour un premier enregistrement. Comme celui de décider de former un trio constitué, et de consacrer notre activité musicale à son répertoire. Chacune de nous a commencé la musique de chambre avec l’un des trios de Brahms. Lorsqu’en 2022 Angèle et moi nous avons pour la première fois joué avec Fanny, nous avons ouvert la partition de son Premier Trio. Ce compositeur était vraiment entre nous. Comme nous ne faisons rien dans la demi-mesure, l’idée de l’intégrale a fini par s’imposer. Un second Everest s’est alors dressé devant nous ! Le classicisme de Beethoven et le romantisme de Brahms sont-ils pour vous deux mondes distincts ? Angèle : Comme celle de Beethoven, la musique de Brahms est reconnaissable dès ses premiers opus. Elle est cependant marquée en bien des points par l’héritage classique : la structure, la forme notamment, auxquelles Brahms reste attaché. Dans notre version de ses trios, Beethoven regardait vers le futur. Avec le romantisme qui le caractérise, Brahms tourne son regard vers le passé, s’en inspire, y plonge ses racines. Ce point de vue a orienté notre travail sur ses trios.

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