9 THÉO FOUCHENNERET Ré bémol majeur : le ton nocturne fauréen par excellence ! C’est aussi la tonalité des Nocturnes 6 et 8 ! Dans cette continuité tonale, le Huitième importé des Pièces brèves trouve parfaitement sa place. Par sa fluidité, sa simplicité et son balancement de barcarolle, il apporte un répit, une respiration salutaire après le Septième et s’articule merveilleusement avec la tonalité voisine du Neuvième. Cette tonalité de Ré bémol majeur est celle du demi-jour fauréen. Le compositeur emploie les tonalités en bémols pour donner cette luminosité particulière à la plupart de ses premiers Nocturnes. Le Deuxième Nocturne en Si majeur fait figure d’exception : son centre aride en forme de toccata contraste avec son début et sa fin d’une clarté rayonnante. Sa forme préfigure celles des grands Nocturnes à venir. A partir du Neuvième Nocturne, l’atmosphère s’assombrit, change radicalement, cette fois dans le mode mineur et des tonalités diésées.
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