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12 CHAUSSON, RAVEL ∙ TRIOS POUR PIANO, VIOLON ET VIOLONCELLE Le Final (Animé) est influencé par le folklore basque. Doit-on contrôler l’éclat de cette page génialement exubérante ? Laure-Hélène Michel : Certes non ! Chacun se donne tellement physiquement et émotionnellement, qu’il n’y a plus de notion de contrôle. Nathan Mierdl : Je rejoins Laure-Hélène : l’exubérance ne se contrôle pas ! Victor Metral : Pour être un peu moins provocateur, je dirais que chez Ravel, l’équilibre se réalise naturellement. Les voix sont écrites de manière tellement limpide, aussi définies les unes par rapport aux autres, qu’il est totalement inutile de forcer. Là encore, on peut supposer qu’il en va différemment avec le Trio de Chausson… Victor Metral : En effet, l’émotion est tellement puissante et il y a tant de notes à jouer qu’il m’est impossible de rendre toute la dynamique du piano, sinon on n’entendrait plus du tout mes partenaires. Cela est une règle valable dans la plupart des œuvres de musique de chambre du romantisme. Je songe notamment aux trios de Mendelssohn. Et dans l’univers de Chausson, nous sommes encore dans le romantisme. Nathan Mierdl : J’ajouterais sur ce plan de l’équilibre sonore, que le Trio de Chausson est plus compliqué à tenir que celui de Ravel dans lequel tout est si nettement indiqué.
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