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6 CHAUSSON, RAVEL ∙ TRIOS POUR PIANO, VIOLON ET VIOLONCELLE Victor Metral : Je préciserais la notion de lumière évoquée par Laure-Hélène. À l’évidence, elle demeure sombre chez Chausson et témoigne d’une émotion chargée des ombres du romantisme finissant. Chez Ravel, la lumière est portée par un élan souple, galvanisant, transcendant presque. C’est un univers qui lui est propre et qu’on ne peut confondre avec celui de Debussy, par exemple. Aujourd’hui, les interprètes ne peuvent faire abstraction des grands témoignages du passé. Pour autant, il ne s’agit pas de refaire ce qui a été admirablement réalisé. En matière d’interprétation et plus encore en enregistrement, les exigences ne sont plus les mêmes qu’il y a cinquante ans. Nous nous inscrivons donc dans une tradition en essayant d’être nous-mêmes.
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