LDV115-6

Enregistrer cette somme musicale demeure, pour la plupart des interprètes, un véritable « Graal ». Quel défi cela représente-t-il de les graver à l’âge de vingt-six ans ? En vérité, c’est la découverte de ces suites entendues à l’âge de quatre ans – dans une vidéo, sous l’archet de Yo-Yo Ma – qui m’a donné l’envie d’apprendre le violoncelle. Mes parents ont cru dans un premier temps qu’il s’agissait d’un caprice… Cette musique m’est donc familière… depuis vingt ans ! À chaque fois que ma famille s’installait dans un autre pays, mes différents professeurs m’accompagnaient à nouveau dans l’étude de l’œuvre de Bach. Sa musique m’a nourri au point que je ne pouvais pas envisager d’enregistrer un autre répertoire pour mon premier disque. J’ai conscience que cette interprétation n’est révélatrice que de ma conception actuelle de l’œuvre. Je suppose que j’en serai peut-être insatisfait dans quelques années… Je me rassure en me disant qu’on ne peut affirmer que l’on en a terminé avec Bach. 7 MICHIAKI UENO

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