LDV113-4
Quels sont, parmi vos professeurs, Suzanne Chaisemartin, Michel Chapuis, André Isoir, notamment, ceux qui vous ont fait travailler l’œuvre de Franck ? Au début de mes études parisiennes, lorsque j’étudiais le piano à l’École normale de musique et l’orgue auprès de Suzanne Chaisemartin, j’ai travaillé quelques pièces avec elle, dans la tradition Dupré, en vue d’entrer au Conservatoire de Paris, selon le désir de mon grand-père ! Mais à dix-neuf ans, il y eut la rencontre déterminante avec Michel Chapuis, la découverte de la musique ancienne et des orgues historiques, qui créa en moi une véritable révolution, avec l’ouverture sur un monde nouveau. Je devins suppléant à Saint-Séverin, sur le bel orgue néo-baroque d’Alfred Kern, dont mon grand-père me disait : « Oui, mais qu’est-ce qu’un orgue où on ne peut pas jouer Franck !? ». Je ne me suis pas présenté en orgue au Conservatoire de Paris (j’y revins bien des années plus tard en tant qu’assistant de Chapuis, puis comme professeur, aux côtés d’Olivier Latry !), mais j’ai retrouvé, comme élève d’André Isoir, les œuvres de Franck. Je me souviens encore de son cours sur le Deuxième Choral , et j’admirais son enregistrement sur l’orgue de Luçon. À la même époque, à vingt-deux ans, je me mariais avec Yasuko Uyama, organiste japonaise élève d’Édouard Souberbielle, qui passa son diplôme à l’église des Invalides en jouant magnifiquement le Troisième Choral , devant André Fleury admiratif. Quarante ans plus tard, mon épouse m’a assisté pour l’enregistrement ! 6 FRANCK
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