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5 MICHEL BOUVARD Parlez-nous de votre découverte de l’œuvre de César Franck… Il s’agit, tout d’abord, d’une histoire familiale. Mon grand-père, Jean Bouvard, né en 1905, quinze ans seulement après la mort de Franck, était organiste à Lyon et professeur d’harmonie au Conservatoire. Mon arrière-grand-père avait été violoniste à l’orchestre de la même ville et disait avoir joué, au XIXe siècle, les premiers opéras de Wagner avant leur création parisienne ! La musique de César Franck coulait dans le « sang » familial. Mon grand-père avait travaillé ses œuvres d’orgue avec Louis Vierne, à la Schola Cantorum de Paris. Il avait également étudié auprès de Marcel Dupré, Florent Schmitt, Vincent d’Indy, Paul Dukas, avait approché Charles Tournemire et Charles-Marie Widor. Tout naturellement, il m’a toujours parlé de ses Maîtres, et bien sûr du « Père Franck »… Pour ma part, j’ai travaillé parallèlement piano et orgue jusqu’à l’âge de vingt ans, avant de me consacrer entièrement à l’orgue. J’ai toujours été attiré par la richesse d’écriture de Franck, à la fois sur un plan harmonique, mais aussi comme « architecte musical ». Très jeune, je me jouais en boucle au piano le Choral du Prélude, Choral et Fugue . Et j’étais fasciné par la superposition incroyable des trois thèmes, difficile à jouer ! C’est surtout à l’orgue, plus tard, que j’ai interprété sa musique.

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