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10 BEETHOVEN ∙ INTÉGRALE DES SONATES ET VARIATIONS POUR VIOLONCELLE ET PIANO Vous évoquez la valeur du silence, un élément essentiel de la musique et qui va prendre de plus en plus d’importance au XIX e siècle… Gary Hoffman : Je remarque que bien souvent, les musiciens sont mal à l’aise avec le silence au point qu’ils l’évacuent comme s’il était une gêne. Pour moi, le silence est peut-être ce que j’aime le plus dans la musique ! Chez Beethoven, le rythme et la pulsation sont tellement importants, que le silence en devient essentiel. Huit années séparent les Deuxième et Troisième Sonates pour violoncelle et piano. Pas de mouvement lent dans cette dernière, comme si l’Adagio cantabile était devenu, en quelques mesures seulement, un prélude au finale. Comment penser l’architecture d’une telle partition ? Gary Hoffman : Je dirais plus volontiers que le mouvement lent est représenté, tout entier, par le premier mouvement ! En effet, il apparaît tellement « chanté » , tellement lyrique… Est-ce l’indication sur le manuscrit « Inter lacrimas et luctum » (« Entre larmes et douleur ») qui explique cette expression empreinte de nostalgie ?

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