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7 GARY HOFFMAN, DAVID SELIG L’évolution de l’écriture beethovénienne est aussi largement marquée par les « révolutions » de facture instrumentale qui touchèrent tous les instruments. Enfin, si soucieux de promouvoir ses premières pièces auprès des éditeurs, Beethoven, spécifie que les sonates peuvent être jouées avec clavecin ou pianoforte… David Selig : Le jeu même du pianiste s’en trouva bouleversé, mais également l’écriture du violoncelle notamment dans l’exemple frappant du Triple Concerto pour piano, violon et violoncelle (1803). L’art du chant transposé au clavier, l’ouverture vers les registres aigus du piano… on quittait progressivement l’univers du classicisme viennois pour l’inconnu que l’on définit, aujourd’hui, comme le passage du classicisme au romantisme. Mais, à l’époque, il ne s’agissait pas de la conscience d’un changement de style. C’était, bien davantage, une manière nouvelle de concevoir l’écriture musicale en tant que recherche permanente. Beethoven pose clairement les fondements de la pensée musicale du XX e siècle.
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