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6 BEETHOVEN ∙ INTÉGRALE DES SONATES ET VARIATIONS POUR VIOLONCELLE ET PIANO Remontons dans le temps et évoquons plus précisément votre approche de cette musique en regard de votre formation. Est-ce que l’influence de vos maîtres ou d’autres grands musiciens a marqué votre interprétation ? David Selig : Avant mes études à Paris, j’ai été formé dans une tradition germano- russe du piano. En France, j’ai parfait mon enseignement avec Aldo Ciccolini qui avait souhaité approfondir son approche de l’univers de Beethoven auprès d’Artur Schnabel. Schnabel demeure l’une de mes références dans le répertoire beethovénien puis les pianistes que j’ai entendus en concert tels que Maurizio Pollini, Rudolf Serkin, Murray Perahia, Radu Lupu, etc. J’ajouterais aussi d’autres musiciens tels Itzhak Perlman ainsi que les grands chefs d’orchestre de notre époque. Gary Hoffman : J’avais quatorze ans lorsque j’ai achevé mes études avec Karl Fruh [1914-1999, violoncelliste américain, membre de l’Orchestre symphonique de Chicago puis de l’Orchestre de la Radio NBC de Chicago, ndlr.] . Fruh était un grand professeur qui posa solidement les bases de ma technique instrumentale. Je ne pense pas avoir travaillé de sonates de Beethoven avec lui. Cela étant, je viens d’une famille de musiciens dans laquelle cet univers était nôtre. Par la suite, János Starker a eu une influence certaine bien que ma conception de l’œuvre de Beethoven soit différente de la sienne. Il m’a enseigné la clarté, la précision, la conscience des choses, autant de qualités qui s’appliquent à toute la musique. Dans les sonates de Beethoven, une seule personne m’a réellement influencé : Pablo Casals.

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